A.A.E.P.G. LA GOUESNIÈRE

A.A.E.P.G. LA GOUESNIÈRE

La Grand'Cour

(autrefois la Cour ou le manoir de La Cour)

 

   

   Habitat des anciens seigneurs de La Gouesnière qui exercent le droit de moyenne justice (le seigneur peut juger les rixes, injures et vols. Les délits ne peuvent être punis de mort. Pratiquement, la moyenne justice joue un rôle important au civil, notamment en matière de successions et de protection juridique des intérêts des mineurs : apposition de scellés, inventaire des biens des mineurs, nomination des tuteurs, etc.).
Il s'agit à l'origine d'une maison seigneuriale entourée de douves pavées (vestiges de la féodalité)

  avec encore visibles aujourd'hui l'emplacement des tours.

 

La bande seigneuriale est encore visible sur un côté de la demeure.   

   
Les GOUYON (dès le XII° siècle) puis les BEAUMANOIR, COETQUEN, FROTET, CHEVILLE, PORÉE vont s'y succéder.


   Thomas PORÉE, chanoine de St Malo et Rennes, est le dernier seigneur de La Gouesnière puisqu'il vend la seigneurie en 1666 à François PÉPIN du BIGNON qui vient d'acheter Bonaban. Louis XIV autorisant le rapprochement des deux seigneuries, on parla désormais à partir de 1667 de « La Châtellenie de Bonaban et La Gouesnière ».

   En l'an II, Joseph-Marie LE FER vend le domaine à Pierre LEVEL, un riche propriétaire d'Amanlis qui achète aussi le château de Bonaban.    

La propriété de La Grand'Cour passa ensuite par succession à des descendants de la famille Level.

    Le colombier (plus petit que celui de Bonaban)  est dépourvu de boulins ... Selon la propriétaire actuelle c'est à cet endroit que le seigneur prélevait la

dîme.

 

 

De magnifiques marroniers et hêtres bordent, sur deux rangées, l'avenue appelée aussi rabine.

 

 

   Un peu d'histoire ... tragique :
Le 08/11/1796 (17 brum. an IV) François-Jérémie LEMERCIER (époux d'Hélène PIGEON), deuxième maire de la commune, est assassiné à l'âge de 40 ans à son domicile de La Grand'Cour par 20 à 30 hommes armés. Le Juge de Paix de Châteauneuf va enquêter dans la commune sous la protection de militaires pendant plusieurs jours.
Six militaires restent pour effectuer des patrouilles et rassurer la population mais le mois suivant (10 frim. an IV – 01/12/1795) alors qu'ils boivent un pichet de cidre chez la cabaretière Hélène SAMSON, deux sont aussi assassinés (les canonniers RÉMY et PORTAIL) sous le Chêne-Menton (emplacement de l'actuelle salle des fêtes) et François OGIER, 40 ans, prêtre constitutionnel, époux de Jeanne GOUÉNAUD est tué dans le Chemin de la Chaussée-Mignon.
Certains de ces assassinats furent attribués à un nommé JAGAU de La Fresnais qui fut arrêté « du côté » de Plerguer et pendu à un arbre après qu'on l'eut assis sur un trépied rouge ..

Remerciements à la propriétaire des lieux pour la visite et ses commentaires  


sources : sources : "La Gouesnière et Bonaban" de Jh Viel ; site www.patrimoine.region-bretagne.fr ; Registres décès commune ; cadastre 1828 (AD35) ; wikipédia
photos : 1, 4 Nolwenn ; 2, 3, 5 J.F.
carte postale : collection L.P. 



17/09/2012
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